Église d'Aigueperse

Eglise romane du XIIe siècle et maître d'autel de 1881, elle surprend par son plan. Elle abrite un tableau de Saint Marie Magdelaine datant du XIXe siècle. Sur la place, la Croix de Rimpa (repos) nous rappelle l'ancien cimetière.

De part et d'autre du transept roman, au centre duquel on a dit longtemps la messe, se trouvent deux constructions allongées. La nef haute des chanoines est plafonnée et une chapelle gothique s'ouvre largement sur elle. A la croisée de la voûte, on remarque un écu sur lequel deux chevesnes, l'un nageant, l'autre contrenageant, sont reliés par deux liens (allusion à Archambaud le "blanc" c'est-à-dire fils naturel de maison de Beaujeu). Le site d'Aigueperse était désert quand, en 1100, Archambaud le Blanc, seigneur de Chevagny décida, sous les auspices de l'évêque d'Autun, d'y fonder un Hôtel-Dieu pour le repos de son âme. Il donna aux religieux qui le desservaient forêts et pâturages avoisinants. Cette fondation dura près de 200 ans, mais comme "cet hôpital ne servait que de tanière aux coquins qui y commettaient mille désordres", il fut transformé en 1288 en une collégiale tenue par un chapitre de chanoines. Des habitations se groupèrent autour de l'hôpital puis de la collégiale. En 1793 les chanoines furent chassés et l'église pillée. Après les dévastations de la Révolution, la collégiale ne renferma plus d'oeuvre majeure, à l'exception du Christ en Croix, exécuté dans un chêne du pays par M. Zucchini, sculpteur lyonnais réputé (XXème siècle). Comme l'a dit le père Fealy, aumônier des artistes : ce Christ en gloire "est comme une silhouette irradiée. Sa main droite, par sa position, marque dans sa symbolique la justice et l'exigence de Dieu et sa main gauche , ouverte vers nous, indique l'accueil et la paix de Dieu." C'est cette main qui, du fond de l'église, vous attirera, amis visiteurs, par sa puissance et sa beauté.